La dépendance, c’est un sujet tabou dans notre société et c’est normal. La dépendance est un sujet qui peut faire peur. Lorsque quelque chose nous fait peur, c’est normal de vouloir se protéger en se référant à de fausses croyances. Les 5 tabous de la dépendance exposent bien ce qu’une personne dépendante voudrait vous dire.
LES 5 TABOUS DE LA DÉPENDANCE
Ma dépendance n’est pas vécue comme une partie de plaisir.
En effet, l’état de dépendance envers quelque chose, que ce soit la cigarette, l’alcool, la drogue, les jeux de hasard et d’argent, internet, jeux vidéos, pornographie, etc., est rarement vécu comme une partie de plaisir. La dépendance est plutôt vécue comme étant aversive.
Ma dépendance, même si elle est répétée et chronique, n’est pas un choix qui est régulé par ma volonté.
En effet, l’état de dépendance mène la personne à ne plus savoir comment s’en sortir, et ce, sans savoir pourquoi. Le besoin de consommer devient plus fort, même si la personne a toutes les bonnes volontés du monde.
Ma dépendance n’est pas juste d’ordre psychologique, elle est aussi d’ordre biochimique.
En effet, l’état de dépendance s’installe selon un processus psychologique, mais aussi biochimique. Lorsque la personne fait usage de sa dépendance, le cerveau produit de la dopamine en grande quantité. Lorsque la personne tente de modifier ou d’arrêter l’usage de sa dépendance, le cerveau réclame tout de même l’effet en envoyant des signaux physiques (symptômes de sevrage) et psychologiques (anxiété, par exemple) incitant ainsi la personne à consommer de nouveau.
Ma dépendance parvient réellement à apaiser mes souffrances à court terme.
En effet, la consommation est souvent la solution exutoire à certains obstacles extérieurs et intérieurs. La personne qui a une dépendance, lorsqu’elle est confrontée à des problèmes de la vie courante et/ou à des émotions difficiles, peut avoir recours à la consommation pour apaiser les inconforts ressentis. À court terme, la consommation parvient réellement à apaiser la souffrance, ce qui augmente les probabilités de consommer à nouveau.
Au fond de moi, je sais que ma dépendance affecte mon entourage.
En effet, les personnes dépendantes sont des personnes sensibles qui remarquent l’effet de leur dépendance sur leur entourage. L’isolement est l’un des facteurs de risque le plus proche de la dépendance et est l’une des conséquences les plus communes. Précisément, les personnes seules seront plus sujettes à la consommation, considérant qu’elles vivent souvent de l’ennui (sentiment capteur de dépendance). De plus, elles auront également tendance à s’isoler, voulant épargner leurs proches ou par honte de leur comportement. Enfin, l’entourage des personnes aux prises avec une dépendance, par sentiment d’impuissance, peut aussi s’éloigner de façon à se protéger.
LES 5 TABOUS DE LA DÉPENDANCE N’EXCUSENT PAS LE COMPORTEMENT
Les 5 tabous de la dépendance énumérés ci-dessus n’excusent pas le comportement de dépendance en soi. Le comportement de dépendance est une solution à un problème en particulier. La seule personne responsable est la personne aux prises avec un problème de consommation et ce, peu importe le comportement (consommation d’alcool; de drogues; de jeux pathologiques; d’utilisation d’Internet ou de jeux vidéos, etc.).
Par contre, le fait d’avoir les bonnes connaissances face aux problèmes de dépendance peut grandement améliorer ton accompagnement. Les personnes aux prises avec une dépendance doivent prendre conscience d’elles-mêmes qu’elles ont un problème. Elles doivent aussi prendre conscience d’elles-mêmes les actions à mettre en place pour changer. Ce processus peut prendre du temps et c’est possible que ce soit trop long pour toi.
VA DEMANDER DE L’AIDE
Va demander de l’aide pour t’aider à surmonter ce que tu vis face à ton proche qui a une dépendance. Malheureusement, tu ne peux pas compter uniquement sur son changement pour te sentir mieux. En connaissant mieux les 5 tabous de la dépendance et en demandant du soutien, tu seras plus disposé à l’accompagner. Voici quelques ressources utiles: