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Communiquer avec quelqu'un qui a une dépendance

Trucs pour communiquer avec quelqu’un qui a une dépendance

Ce n’est pas toujours facile de communiquer avec quelqu’un qui a une dépendance. On veut aider et contribuer à son bien-être tout en évitant les malentendus et en gardant des limites saines. Voici quelques trucs pour communiquer avec quelqu’un qui a une dépendance.

Soyez gentil

Soyez gentil avec cette personne. Il est important d’accepter cette personne qui a une dépendance et cela ne signifie pas que vous acceptez leur comportement. Les problèmes de consommation sont extrêmement stigmatisés dans notre société et il n’est pas rare que la personne s’attende à se faire critiquer sur sa dépendance. Il est important d’avoir une posture d’ouverture et d’accueil pour communiquer avec quelqu’un qui a une dépendance.

Par exemple, vous pouvez leur dire : «Tout le monde a besoin d’aide à un certain moment dans sa vie et il n’y a aucune honte à avoir une dépendance».

Il est plus important d’écouter que de parler

Il est plus important d’écouter que de parler à une personne qui tente de te confier quelque chose.  Lorsque nous ne sommes pas d’accord avec ce que quelqu’un dit, on a souvent tendance à vouloir interrompre, critiquer ou même poser un jugement. Toutefois, il est important d’apprendre à accueillir ce que la personne veut vous dire.

Également, un truc pour communiquer avec quelqu’un qui à une dépendance est d’arrêter de parler de dépendance! Même si cela vous inquiète, ce sujet ne doit pas être dans chacune de vos conversations. Elle est une personne à part entière et pas simplement quelqu’un avec une dépendance. L’objectif est qu’elle ne sent pas que vous avez constamment des perceptions négatives à son égard, que vous la stigmatisez et voyez sa situation comme étant pire que ce qu’elle est vraiment. Parlez à cette personne comme vous parlerez avec n’importe qui d’autre, mais surtout, écoutez !

Choisissez vos mots

Choisissez vos mots lorsque vous communiquez avec quelqu’un qui a une dépendance.  De nombreux mots sont stigmatisants et peuvent être blessants lorsqu’on les emploie. Cette personne, bien que vous ne soyez pas d’accord avec certains de ses comportements demeure tout de même importante pour vous et mérite d’être traitée avec respect.

Par exemple, plutôt que de traiter la personne d’alcoolique, de drogué ou d’ivrogne, vous pouvez simplement nommer qu’elle a une dépendance. Car la dépendance, ce n’est pas un choix.

Mettez des limites claires

Il est important d’être transparent et de mettre des limites claires lorsqu’un de nos proches a une dépendance. Il faut que nos actions soient cohérentes et constantes. Par exemple, si vous nommez à votre proche que sa consommation vous affecte négativement, ne lui offrez pas d’aller prendre une bière sur une terrasse. Votre message doit être clair et la personne doit comprendre vos attentes.

Également, lorsque vous communiquez avec quelqu’un qui a une dépendance, il est important de parler au «je» plutôt que de pointer du doigt lorsque vous mettez des limites.  Nommer comment vous vous sentez face à un comportement peut également aider la personne à être plus motivée.

Par exemple, vous pouvez lui dire : «je suis inquiète de ta consommation lorsque tu me demandes de te prêter de l’argent. Je préfère cesser de te donner de l’argent, mais continuer d’être là pour toi si tu as besoin de moi».

Apprenez en plus sur la dépendance

Plus vous allez en apprendre sur la dépendance, mieux vous allez communiquer avec quelqu’un qui a une dépendance. vous allez être davantage en mesure de comprendre sa situation, de prendre une certaine distance et contribuer à baisser cette stigmatisation qu’ils vivent.

La société blâme souvent les personnes avec une dépendance en envoyant le message qu’ils doivent se prendre en main, qu’ils font exprès, qu’ils sont lâches et ce discours est très néfaste. Il faut comprendre que chacun vit cela d’une manière différente, mais qu’il y a des grandes lignes que vous pouvez saisir. 

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Soyez ouvert

Soyez ouvert lorsque vous communiquez avec quelqu’un qui a une dépendance. Lorsque nous sommes toujours refermé et ne laissons pas de place à de la compassion ou de la discussion, la personne qui a une dépendance va se refermer et ne nous parlera plus de sa situation. 

Si la personne se confie à vous sur sa dépendance, accueillez là et croyez en elle. Ne minimisez pas ses sentiments ou comportements. C’est une très belle preuve de confiance qu’elle vous fait et ce n’est pas facile de s’ouvrir sur nos sentiments.

Aussi, peut-être que pour vous, les solutions sont très claires, mais ne sont pas celles que la personne a choisies. Il n’est pas recommandé de contraindre la personne dans un traitement, mais il n’est pas dommageable d’offrir un point de vue avec ouverture. En d’autres mots, il faut éviter de dire : «tu devrais faire ci ou ça».

Par exemple, vous pouvez dire : « si tu veux, je peux t’aider à trouver des professionnels pour t’aider. Je souhaite aussi que tu ailles mieux».

Bref, malgré ces trucs pour communiquer avec quelqu’un qui a une dépendance, ce n’est pas toujours facile. Ça demande à travailler sur soi, prévenir l’épuisement et bien gérer son stress comme proche de cette personne qui souffre. Car la dépendance, ça n’atteint pas uniquement la personne qui consomme, mais bien tout son entourage.