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Comment gérer l'anxiété causée par la guerre en Ukraine

Comment gérer l’anxiété causée par la guerre en Ukraine

 Le 24 février 2022, Vladimir Poutine, le président de la Russie a annoncé qu’il entrait en guerre contre l’Ukraine en terrorisant le monde entier. La Russie a envahi l’Ukraine en nommant au monde entier qu’il serait prêt à utiliser l’arme nucléaire si quiconque se mettait en travers de leur chemin.  Cette peur d’un conflit violent et l’incertitude plane toujours au moment où j’écris ces lignes.

Mais comment gérer ce stress et cette anxiété qui sont à la source de bien des dépendances? Après 2 ans de pandémie à esquiver les variants, il faut trouver de nouvelles stratégies pour ne pas tomber dans l’impuissance et le stress chronique.

Une cliente m’a dit cette semaine : « J’en ai assez déjà à gérer avec ma consommation. Je vis de l’anxiété depuis longtemps et la faut que la vie me rajoute deux ans de pandémie et une menace nucléaire… j’ai vraiment peur»

Cette confidence m’a marqué et je me suis posé la question suivante : comment gérer l’anxiété causée par la guerre en Ukraine. Cette peur est légitime et il y a beaucoup d’informations qui nous sont acheminés. Voici quelques stratégies pour prendre soin de votre santé mentale en lien avec ce conflit.

Faire une diète d’informations

Oui oui, vous avez compris. Une des stratégies pour gérer l’anxiété reliée à la guerre en Ukraine est de faire une diète d’informations. Qu’est-ce que je veux dire par là? C’est de prendre une pause dans les médias et cesser de s’informer à ce sujet. 

Il est important pour tout le monde de connaître sa limite en termes d’informations négatives. À quel moment cela devient-il trop envahissant et anxiogène de regarder le flux de nouvelles en continue ou de «scroller» les vidéos et articles sur facebook à ce sujet? Il y a une différence entre s’informer et trop s’informer. 

De plus, les médias ne nous aident pas à prendre soin de notre santé mentale avec les gros titres accrocheurs qui servent à générer des «clics». En effet, les gros titres sont souvent générateurs de peur et de colère car c’est ce qui nous fait le plus réagir et cette émotion nous fait cliquer sur l’article pour nous informer. Finalement, quand on lit l’article, on réalise qu’on a pas appris grand chose de plus, mais qu’on a eu davantage d’anxiété!

Une des façons de faire une diète d’information sans en être totalement «sobre», c’est de décider un moment précis de la journée ou vous allez vous informer. Vous enlevez vos notifications dans la journée et prévoyez ce temps pour lire. Attention de bien choisir des sources d’informations objectives et crédibles et non pas des «influenceurs» sur youtube.

Si je m’intéresse à créer un article sur comment gérer l’anxiété causée par la guerre en Ukraine, c’est que l’anxiété démesurée est lourde de conséquences. Ça l’impact la santé physique, la santé mentale, notre rapport aux autres, notre sommeil et nécessairement, c’est directement lié à la dépendance.

Met ta santé mentale en priorité

Pour gérer l’anxiété causée par la guerre en Ukraine, tu dois mettre ta santé mentale en premier. Cette diète d’information peut-être un levier pour te motiver à prendre soin de toi tout comme tu l’as fait lors du premier déconfinement.

Lâche ton cell et va dehors

Passer du temps à l’extérieur sans avoir le nez collé sur les réseaux sociaux aide à réduire le stress, l’anxiété et la dépression. Le fait de ne pas regarder la télévision et t’évader dans ces informations peut être une opportunité de sortir un peu dehors et vivre un peu ce moment présent sans rien pour t’évader. Être à l’extérieur c’est relaxant, ça diminue le rythme cardiaque et vous aidera également à prendre un pas de recul sur votre dépendance.

Entourez-vous de ceux et celles qui sont importants pour vous

Lorsqu’on passe un peu de temps ou que l’on discute avec quelqu’un en qui on a confiance, cela permet de briser l’isolement. Pour gérer l’anxiété, il est bien de ne pas rester seul et isolé dans nos pensées et il est préférable de prendre le temps de discuter avec quelqu’un de confiance de nos inquiétudes, mais aussi de laisser l’autre personne nous donner son point de vue à ce sujet. En écoutant l’autre et lui laissant l’espace disponible pour s’exprimer, on se sent moins seul dans nos pensées et nos émotions.

Pratiquer la gratitude

Oui, il y a toujours une menace que cette guerre s’amplifie, mais somme toute on peut se donner le droit de vivre de la gratitude. De la gratitude de vivre ici, dans un endroit sécurisé où nous avons accès à tout ce dont nous avons réellement besoin. Nous avons de l’eau, de la nourriture, des hôpitaux, des logements et toutes ces choses méritent de la gratitude. D’ailleurs, toi aussi, avec tout ce qui arrive et ta dépendance, tu mérites de l’autocompassion

Aide les gens directement touchés par la guerre

Lorsque l’on démontre de la compassion et qu’on aide quelqu’un qui est directement touché par le conflit, on enlève l’attention sur nos pensées et on se concentres sur quelqu’un d’autre. Des études démontrent que lorsqu’on aide les autres, cela augmente notre sentiment de bien-être. 

L’idée n’est bien sûr par d’aller s’enrôler dans le conflits ou de vider votre compte en banque pour donner à des organismes, mais simplement d’offrir un support concret à des organisations dans votre ville qui aide actuellement. Cela peut également être d’offrir de l’écoute à quelqu’un qui a besoin de support aussi en lien avec cette guerre.

Cesser de lutter avec les pensées catastrophiques

Pour gérer l’anxiété causée par la guerre en Ukraine, il faut arrêter de passer des heures à mijoter des scénarios catastrophiques, nucléaires et autres. Bien  entendu, il y a des choses qui sont possibles dans la vie, des choses tristes et effrayantes, toutefois à l’heure actuelle, la probabilité qu’une bombe nucléaire nous tombe sur la tête est extrêmement faible. 

Il faut développer une confiance en nos décideurs, pour eux, notre sécurité à tous est une priorité et ils font de leur mieux pour s’assurer de prévenir une escalade dans un conflit qui pourrait dégénérer. Il faut donc être en mesure de s’observer lorsqu’on a des pensées catastrophiques et prendre un pas de recul car effectivement, on a pas le contrôle sur tout, mais on peut remettre en questions nos pires pensées.

Parle à un professionnel

Parler à un professionnel est une des meilleures stratégies pour gérer l’anxiété causée par la guerre en Ukraine. As-tu l’impression que ces peurs, ce stress ou cette anxiété ont un impact sur tes habitudes de consommation. Est-ce que en a parlé dans le groupe privé de la Clinique Addiction?

Parler à un professionnel diplômé va te permettre de développer des stratégies efficaces et personnalisées pour prendre soin de toi dans cette épreuve. La dépendance, la covid-19, les émotions difficiles, les pensées catastrophiques sont toutes de bonnes raisons pour  rencontrer quelqu’un qui saura te tendre une oreille et t’accompagner dans une recherche de solutions concrètes et qui t’aideront à te sentir mieux.